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Introduction au quartier Saint-Nicolas
Situé à l’ouest de Saumur, en dehors des remparts, ce faubourg s'inscrit dès le 12e siècle dans un grand triangle économique, entre la place de la Bilange, où se tenait le marché hebdomadaire, la rue Saint-Nicolas qui menait aux prairies du Chardonnet et la rue de la Petite Bilange qui menait au port Saint-Nicolas.
Alors que les mariniers de Loire s’affairent au port, tout près de l’église Saint-Nicolas, les marchands et visiteurs affluent dans les impressionnantes halles du Chardonnet construites par Henri II Plantagenet, comte d’Anjou et Roi d’Angleterre. Cette activité économique intense est aussi soutenue par les nombreux artisans, fondeurs, poêliers, potiers et la présence d’un atelier monétaire très actif au 15e siècle.
Avec l'installation d’une communauté protestante au 17e siècle, le commerce sur la Loire s’intensifie et le quartier s’industrialise avec l’implantation de plusieurs raffineries de sucre, puis de salpêtre et plus tard, au 19e siècle, de la distillerie Combier.
C'est aussi sous le gouvernement protestant de Philippe Duplessis-Mornay que l’art de monter à cheval s’institutionnalise avec la mise en place de cours dispensés par des maîtres d’équitation. La Ville met alors à disposition des écuries donnant sur la Cour Couronne près de l’église Saint-Nicolas, et les anciennes halles du Chardonnet sont transformées en manège.
La tradition équestre du quartier se renforce du 18e siècle avec l'installation de la grande école de Cavalerie, voulue par le roi Louis XV. L’arrivée des soldats, combinée à la construction du Pont Cessart, va provoquer un élan de modernisation et d’embellissement de la ville et radicalement changer la physionomie du quartier. L’ancienne promenade du Chardonnet se couvre de bâtiments prestigieux : la caserne des Carabiniers, l’hôtel de commandement et de nombreux manèges et écuries. Les échoppes d’artisans et les hôtelleries laissent place à des hôtels particuliers et des cafés où s’épanouit une vie mondaine ou nocturne.
Au fil des siècles, les inondations récurrentes dans le quartier ont conduit à rehausser les rues de plusieurs mètres, mais on devine encore parfois, murées dans les sols, les marches d’anciens escaliers qui menaient aux habitations.
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